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Théâtre en Normandie

Benoît Geneau aux Chalands : une nouvelle logique dans la continuité

20 Octobre 2013 , Rédigé par Vicaire François

Benoît Geneau aux  Chalands : une nouvelle logique dans la continuité

Cela fait tout juste un an qu'il a pris la direction du Théâtre des Chalands à Val de Reuil et Benoît Geneau n'a eu aucun mal à s'y sentir en pays de connaissance.

Pour tout dire, il y est véritablement chez lui aussi bien dans ses murs (qu'il quittera d'ici une bonne année pour un nouveau théâtre) que dans cette ville qu'il connaît par cœur puisqu'il est véritablement un enfant du pays et ce n'est pas une figure de style. Né dans la mouvance de cette ville nouvelle où tout était en train de se faire et que, du sport à la musique, il découvrit tout jeune, il finira par s'envoler vers d'autres cieux sans pour autant s'en éloigner. C'est ainsi qu'après des expériences multiples au milieu desquelles la danse tint une place prépondérante, il décida de revenir faire un tour sur des terres où sa famille habite toujours.

Sans que ce soit tout à fait par hasard, il poussera un jour la porte de l'école de musique dans l'intention d'y suivre des cours de perfectionnement de guitare. Il n'imaginait pas alors que les circonstances allaient lui donner l'occasion de prendre en mains les destinées culturelles d'une ville où Albert Amsallem occupait une place déterminante.

Et c'est Amsallem, justement, qui lui proposera rapidement un poste d'animateur dans le secteur des musiques actuelles. Dans la foulée, il deviendra le directeur de la culture à Val de Reuil et travaillera en étroite collaboration avec celui qui reste dans les mémoires comme un précurseur qui donna à la ville sa physionomie culturelle.

Quand celui-ci quittera le navire et que se posera le délicat problème de sa succession, c'est naturellement que Benoit Geneau avancera sa candidature et c'est, tout aussi naturellement, que fort de l'expérience acquise et de son enracinement, on lui confiera les clés d'une maison dont il connaissait déjà tous les rouages.

C'est donc un véritable passage de pouvoir artistique et affectif qui s'est opéré sur le long terme, entre Albert Amsallem qui savait que celui qui prendrait sa place entretiendrait l'esprit qu'il avait su donner à la maison et Benoit Geneau qui recevait en quelque sorte un héritage qu'il fallait préserver tout en sachant néanmoins s'en affranchir.

« Comme pour beaucoup d'habitants de Val de Reuil, les « Chalands » a été pour moi un point de référence et un lieu de rencontre. Il fallait lui trouver une continuité et construire une nouvelle logique s'appuyant sur celle qu'Albert avait su mettre en place tout en favorisant de nouvelles impulsions. Je me suis reposé d'une certaine manière sur deux éléments de stabilité sur lesquels s'est construite la maison : d'abord le festival « Côté jardin » née au départ de la collaboration avec les « Tréteaux de France » et « L'Ephéméride » de Patrick Verschueren et puis avec ce « Printemps des P'tis loups », cher à Albert, et qui se poursuit selon une formule plus recentrée autour du « Chaland » lui-même».

Pour Benoît Geneau le problème – si problème il y avait – était de ne pas casser ce qui existait tout en apportant un souffle nouveau à une programmation qu'Albert Amsallem concevait selon des thématiques qui fonctionnaient sans transversale. Geneau, lui, veut se donner des opportunités d'ouverture à partir de points de référence qui vont de la musique à la danse, des domaines comme celui du jazz qu'il compte développer en jouant la carte des juxtapositions autour de programmations constituées de spectacle grand public et de découvertes :

« J'ai l'intention de développer la danse entre autre avec Dominique Boivin qui est un proche voisin, de travailler d'une manière plus étroite avec des compagnies régionales mais aussi avec celles de l'extérieur, ».

Une politique qui s'inscrit dans la perspective du nouveau théâtre qui ouvrira en 2014 avec une grande salle de 500 places et un plateau en conséquence.

Benoît Geneau sait que l'enjeu est d'importance. En quittant le Théâtre des Chalands dans lequel s'était écrite l'histoire culturelle de sa ville, il sait qu'il va lui falloir casser des rythmes et en inventer d'autres, bousculer des habitudes pour en favoriser de nouvelles et s'attaquer à ces objectifs prioritaires dont on perçoit les richesses dès cette saison 2013-2014.

Quand on sait que la nouvelle salle s'appellera « L'Arsenal ».. on peut peu être assuré qu'il ne part pas sans munitions !

- Toute la saison du Théâtre des Chalands sur www.theatredeschalands.com

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