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Théâtre en Normandie

Marie Gautrot sera Marguerite à l'Opéra de Rouen en Octobre

26 Septembre 2013 , Rédigé par Vicaire François

Marie Gautrot sera Marguerite à l'Opéra de Rouen en Octobre

« Accorder la beauté du chant à la qualité de l'interprétation »

Les 4, 6 et 8 octobre prochains, Marie Gautrot sera à l'Opéra de Rouen la Marguerite de la « Damnation », dans une production de l'Opéra-Théâtre de Limoges, mise en scène de Frédéric Roels et sous la direction musicale de Nicolas Krüger.

Un rôle important, lourd vocalement et qui demande un investissement dans lequel le chant et l'expression dramatique se trouvent étroitement mêlés.

C'est un principe qui a toujours séduit Berlioz chez qui la théâtralité était un des supports favoris sur lequel sa musique construisait des univers tumultueux.

Une notion qui n'est pas pour déplaire à cette jeune cantatrice dont la carrière a failli être théâtrale avant de devenir totalement lyrique.

Bien que baignant depuis toujours dans un bain favorable puisque son père n'est autre que Philippe Gautrot créateur du festival de musique ancienne d'Arques-la-Bataille, ce n'est pas vers les partitions que se porteront ses premières amours même si, Festival Bach oblige, elle débutera par le clavecin à l'Ecole de Musique de Dieppe.

Au contraire, et d'une certaine manière par réaction, c'est par le théâtre qu'elle se sentira attirée en même titre que par les Beaux-Arts.

Ainsi, entre ses études littéraires à l'Université de Rouen et à l'Ecole du Louvre, la musique ne tiendra plus une place essentielle dans sa vie jusqu'à ce qu'un jour les beaux démons qui dormaient en elle ne se réveillent et ne viennent bousculer l'ordonnancement de sa carrière en devenir :

« Un jour j'ai pensé que reprendre le chant me donnerait la possibilité de faire une pause et qu'il représenterait une activité annexe qui m'aiderait à parachever ma culture générale. J'ai commencé avec Marie-Claire Cottin et j'ai su immédiatement que c'était là où était ma voie dans tous les sens du terme. Ce qui n'était qu'une approche est devenue une exigence qui m'a fait admettre au Conservatoire national Supérieur de Musique où j'ai obtenu un premier prix avec mention « Très Bien » qui m'a confortée dans ce qui fut sur le moment une véritable révélation ».

Tout va alors aller très vite pour Marie Gautrot. Un beau timbre de mezzo et des ressources dramatiques – venues du théâtre ! - vont lui permettre de plonger dans un répertoire particulièrement riche et contrasté. Du Chérubin des « Noces » à l'Octavian du « Chevalier à la Rose » en passant par la redoutable Amnéris de « Aïda », elle se frottera à tous les grands emplois que sa tessiture lui permet d'aborder depuis la Pauline de « Eugêne Oneguine » jusqu'à la Magdalena de « Rigoletto » tout en faisant quelques incursions baroques du côtés des « Ténèbres » ou le « Didon » de Purcell.

A Rouen on l'avait déjà entendue dans « Les noces de Figaro » et dans « Les pêcheurs de perles ». Aujourd'hui, elle se lance dans Berlioz avec ce rôle superbe qui réclame une belle étendue de voix et une couleur de timbre assez particulier qui se tient à mi-chemin entre le grand soprano dramatique et la mezzo On est impatient de l'y entendre.

« J'avais déjà chanté Marguerite en oratorio au Châtelet puis dans une version mise en espace au cirque de Reims. C'est un ouvrage qui peut admettre les deux visions. Celle qu'a choisie Frederic Roels dans sa mise en scène inscrit l'action hors du temps et place les personnages dans une dramatisation tout à fait intéressante et qui conforte ma conception de l'art lyrique tel qu'on le conçoit actuellement à savoir l'entente qu'il doit y avoir entre la beauté du chant et la qualité des interprétations ».

- Vendredi 4 et Mardi 8 à 20 heures – Dimanche 6 à 16 heures.

Avec Marie Gautrot, Philippe Rouillon, Eric Fenton, Alain Herriau

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